Saviez-vous qu’avant 1965, en France, une femme ne pouvait pas ouvrir de compte en banque à son nom et travailler sans le consentement de son mari ? Si des progrès en termes d’égalité des sexes ont été enregistrés au cours des deux derniers siècles, au niveau mondial, les femmes sont loin d’avoir une situation comparable à celle des hommes. 

Elles représentent pourtant la moitié de la population et donc la moitié de son potentiel. Ainsi il n’est pas étonnant que l’objectif 5 de développement durable des Nations Unies vise l’égalité des sexes.


L’égalité des sexes aujourd’hui

En 2014, sur les 197 pays reconnus par les Nations Unies, 143 avaient inscrit le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes dans leurs constitutions respectives. Autrement dit, les inégalités restent institutionnalisées dans la loi et la culture locale de plus de 25% des pays du monde.

L’éducation

Il subsiste aujourd’hui des entraves à l’accès des filles à l’école primaire et secondaire dans un tiers des pays. Les difficultés sont particulièrement présentes en Afrique subsaharienne, en Océanie et en Asie de l’Ouest.

Par ailleurs, les disparités entre les sexes se creusent lorsque les filles entrent à l’adolescence. Elles sont en effet bien plus touchées que les garçons par le mariage d’enfants. Ainsi au niveau mondial, on estime que 15 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées chaque année. Cela correspond à 37 000 mariages d’enfants par jour ! Or le mariage met souvent fin aux études. 

Ces inégalités en matière d’éducation se traduisent par un manque de compétences et par un accès plus difficile au marché du travail pour les jeunes femmes.

Travail

Les inégalités hommes-femmes relatives au monde du travail revêtent de multiples facettes : plafond de verre, inégalités salariales, discrimination à l’embauche, travail non-rémunéré…

Tout d’abord, les femmes ont plus de difficultés à rentrer sur le marché du travail. Ainsi, à l’échelle mondiale, 94% des hommes de 25-54 font partie de la population active contre 63% des femmes de la même tranche d’âge.

De plus, les femmes sont surreprésentées dans les secteurs peu rémunérateurs et on souvent des emplois précaires. À cela s’ajoute le fameux « plafond de verre » : les femmes ont plus de difficultés à obtenir des postes hauts placés. À titre d’exemple, on compte seulement 3 femmes dirigeantes dans les 120 plus grandes entreprises françaises. Et il n’y en a aucune parmi les 60 plus grandes !

Les femmes sont également victimes de discrimination pure. Ainsi, en France, pour un même emploi et à qualification égale, une femme sera payée 9% moins qu’un homme

Au total, les européennes gagnent donc 17% moins que les hommes. Ce chiffre s’élève à 24% à l’échelle mondiale.

Tout cela peut expliquer pourquoi la probabilité qu’une femme de 25-34 ans vive dans l’extrême pauvreté est 25% plus élevée que celle des hommes du même âge.

Pour lutter contre ces inégalités, les femmes ont besoin de faire entendre leurs voix. Or, si la place des femmes a beaucoup progressé dans les fonctions politiques dans l’ensemble du monde, leur représentation dans les parlements nationaux (23,7%) est encore loin de la parité. En France, ce taux s’élève à 38,7% à l’Assemblée nationale et 32% au Sénat.

Par ailleurs, lorsqu’on parle d’égalité entre les sexes, il ne faut pas oublier de mentionner le travail non-rémunéré. À la maison, les femmes consacrent 3 fois plus d’heures que les hommes aux soins et tâches domestiques non rémunérées, ce qui peut entraver leur accès au marché de l’emploi. Ces inégalités à la maison touchent les filles dès leur plus jeune âge. Une étude récente a ainsi montré que les jeunes filles adolescentes consacrent plus de temps aux tâches domestiques que les jeunes garçons.

Violences sexuelles et physiques

Même si la parité sur le marché du travail et à l’école est atteinte, l’égalité des sexes ne pourra devenir réalité que si les violences sexuelles et physiques envers les femmes disparaissent.

Aujourd’hui, 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques ou sexuelles.  Cette violence reste systémique et malheureusement très peu signalée. De plus, 49 pays ne disposent toujours pas de lois protégeant les femmes contre la violence domestique.

Par ailleurs, les violences sexuelles ou physiques ne se réduisent pas au viol et aux coups. En 2021, au moins 200 millions de filles et de femmes actuellement en vie ont subi des mutilations génitales féminines. Ces mutilations en plus d’être une atteinte au corps de la femme, engendre souvent des difficultés sanitaires : saignement infection (y compris le VIH), stérilité, voire mort. Toutefois, on notera que pour ce point des progrès notables ont été faits pour réduire le nombre de mutilations faites aux jeunes femmes.


Les objectifs de l’ONU

Face à cette réalité qui touche la moitié de la population humaine mais concerne l’entièreté des Hommes, les Nations Unies ont définis plusieurs cibles, dont : 

  • L’éradication de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles
  • L’élimination de toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation.
  • La valorisation du travail non rémunéré et la promotion du partage des responsabilités dans le ménage et la famille
  • Une meilleure représentation des femmes dans les instances politiques
  • L’accès à toutes aux soins de santé sexuelle et procréative

Des progrès mis à mal par la Covid-19

Les avancées faites dans le sens de la parité sont fragilisées par la pandémie de COVID-19.

En effet, à partir des données d’anciennes épidémies, on peut prévoir que la fermeture des écoles aura plus d’effets sur les jeunes filles, avec une plus grande probabilité de décrochage scolaire et de déscolarisation.

De plus, les femmes travaillant plus souvent dans le secteur informel, elles bénéficient d’un accès limité à la protection sociale. Cela concerne 70% des femmes dans les économies en développement. Elles ne sont pas protégées contre les licenciements et ne bénéficient pas de congés maladie payés. Le risque de tomber dans la pauvreté s’est ainsi accru pour cette partie de la population.

De plus, les femmes sont plus touchées par les vagues de licenciement, puisqu’elles sont surreprésentées dans les secteurs tels que le tourisme, l’hôtellerie ou le commerce de détail.

Plus globalement, les rapports de l’ONU montrent que la pandémie mondiale aura des effets économiques disproportionnés pour les femmes.

Le confinement en France et dans d’autres pays du monde a également entraîné une augmentation des violences domestiques. En avril 2020, les signalements de violence domestique en France avaient déjà augmenté de 30% depuis l’imposition du confinement le 17 mars.

Enfin, la charge des soins non rémunérés s’est accrue : les enfants ne vont plus à l’école et les personnes âgées ont besoin d’aide. La charge mentale et le travail invisible des femmes s’est donc considérablement accru.

C’est pourquoi ONU-Femmes appelle à l’action pour réduire les inégalités de sexes et de droits des femmes.


Que pouvons-nous faire ?

Face à cette réalité, nous sommes tous concernés. L’avènement d’un monde égalitaire ne bénéficiera pas qu’aux femmes, mais à l’ensemble de l’humanité, ainsi qu’à l’économie et à l’avènement d’un monde pacifique.

Les femmes tous comme les hommes sont donc invités, en premier lieu, à instaurer des relations saines et respectueuses et à lutter contre les préjugés inconscients qui peuvent créer des barrières invisibles.

Les entreprises peuvent, elles aussi, agir de multiples façons :

  • En créant du contenu qui ne véhicule ou ne perpétue aucun stéréotype
  • En intégrant des critères relatifs à l’égalité hommes-femmes dans leurs politiques internes, mais aussi dans leurs pratiques d’achat et de partenariat.
  • En soutenant les programmes de lutte contre les violences et discrimination faites aux femmes
  • En s’assurant que les pratiques et politiques d’embauche, de rémunérations et de condition d’emploi ne reposent que sur des exigences relatives au travail, aux compétences et aux résultats et sont exemptes de discrimination fondée sur le genre.
  • En sensibilisant leurs collaborateurs aux questions d’égalité des sexes
  • En se faisant accompagner par Gloria pour lutter contre les stéréotypes et créer un environnement de travail paritaire

Gloria, une entreprise qui s’engage pour l’égalité des sexes

Gloria a pour mission de contribuer à la construction d’un monde professionnel plus égalitaire et inclusif

Cette start-up accompagne les entreprises sur les enjeux de diversité et d’inclusion dans le monde professionnel, et en particulier sur les questions d’égalité femmes-hommes.

Gloria propose différents formats d’accompagnement en fonction des besoins des entreprises : audit, missions de conseil, actions de sensibilisation de l’ensemble des salariés, formation des comités de directions, des managers et des équipes RH, ainsi que des ateliers de développement personnel et conférences inspirantes

L’entreprise travaille avec des formateurs et formatrices experts de la diversité et de l’inclusion qui partage ses valeurs : des optimistes, engagés et convaincus qu’on peut bouger les lignes et transformer la société.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, Gloria propose différentes interventions. Que ce soit une conférence de sensibilisation au sexisme en entreprise, le partage d’un parcours inspirant comme celui de Dorine Bourneton – pilote de voltige en situation de handicap, ou celui d’Anastasia Mikova, la réalisatrice du film WOMAN, ou encore un challenge à l’échelle de l’entreprise, toutes ces actions ont pour objectif de sensibiliser et mobiliser les équipes aux enjeux d’égalité femmes/hommes en entreprise.

Pour en savoir plus : https://www.gloriaforbusiness.com/

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