L’ODD9 des Nations Unies a pour but de bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation. Ces trois éléments sont fortement imbriqués. En effet, pour une industrialisation économiquement et écologiquement viable, il est nécessaire de développer des infrastructures durables et de s’appuyer sur l’innovation pour développer des procédés industriels plus résilients.
L’ODD9 est l’un des Objectifs de Développement Durable les plus importants. En effet, l’OCDE considère que le développement des infrastructures est nécessaire pour atteindre 80% des cibles des autres ODDs. C’est par exemple le cas de :
- l’ODD1 (pas de pauvreté),
- l’ODD3 (bonne santé et bien-être),
- l’ODD6 (eau propre et assainissement),
- l’ODD7 (énergie propre et d’un coût abordable),
- l’ODD8 (travail décent et croissance économique)
- ou encore l’OD13 (mesures relatives à la lutte contre le changement climatique).
Mais concrètement, quelle est la situation mondiale, et quels sont les cibles de l’ODD9 ?
ODD9 : développement des infrastructures durables
Concernant les infrastructures, l’Agenda 2030 fixe deux cibles importantes :
« 9.1 Mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente, y compris une infrastructure régionale et transfrontière, pour favoriser le développement économique et le bien-être de l’être humain, en mettant l’accent sur un accès universel, à un coût abordable et dans des conditions d’équité. »
« 9.c Accroître nettement l’accès aux technologies de l’information et de la communication et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020. »
L’accès aux technologies de l’information et de la communication
La pandémie de la COVID-19 nous a montré à quel point les technologies de l’information et de la communication sont essentielles. Que ce soit pour le travail, l’accès aux soins de santé, l’éducation ou certains services quotidiens, il est désormais nécessaire d’être connecté. Pourtant, encore en 2019, près de 3 milliards de personne n’ont pas accès à Internet. Malgré ce chiffre encore bien trop élevé par rapport à la cible 9.c, on peut noter que de grands progrès ont été fait au début du siècle. Selon la Banque mondiale, entre 2000 et 2011, le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile est passé de 214 millions à 4,3 milliards.
Notons que sur ce point, la France n’est pas parfaite. Il existe encore une réelle fracture numérique. En 2019, 10% des Français sont privés d’un accès de qualité minimale à Internet. Pour lutter contre cette réalité, la stratégie numérique française vise le développement de nouvelles infrastructures.
Infrastructures durables, résilientes et accessibles
Selon les pays, les défis ne sont pas les mêmes pour les infrastructures.
Pour les pays développés, les enjeux sont essentiellement écologiques. Ainsi en France, il est nécessaire de moderniser et entretenir les infrastructures déjà existantes et d’assurer la résilience des nouvelles. Par exemple, les pays développés doivent assurer le développement des infrastructures de transport en commun. Ils sont un moyen efficace de lutter contre l’augmentation de l’utilisation de la voiture individuelle et donc contre la pollution de l’air. Cela est également clé pour désenclaver les territoires.
Dans les pays en développement, les infrastructures doivent permettre de répondre aux besoins démographiques. Ainsi, en Asie et en Afrique, le développement d’infrastructures durables est nécessaire pour deux raisons. Premièrement, elles doivent permettre de faire face aux besoins toujours plus nombreux d’une population croissante. Et deuxièmement, les infrastructures doivent permettre de répondre aux enjeux d’une urbanisation galopante suite à l’exode rural.
De plus, le développement des infrastructures est nécessaire pour assurer de bons soins de santé, des services d’assainissement adéquats et un accès équitable à l’éducation.
Par ailleurs, les infrastructures doivent permettre la croissance économique. En Afrique, le manque d’infrastructures de base se fait cruellement sentir. Cela concerne les technologies de l’information et de communication, mais aussi les routes, l’assainissement ou encore l’énergie. Or, le manque d’infrastructure affecte la productivité des entreprises africaines d’environ 40%.
Le développement d’infrastructures ne pourra toutefois pas suffire à répondre aux besoins des générations présentes et futures. L’ODD9 souligne qu’il est aussi important de promouvoir l’industrialisation.
Industrialisation
L’industrialisation a un effet multiplicateur sur l’emploi. Saviez-vous que chaque emploi dans le secteur manufacturier crée 2,2 emplois dans d’autres secteurs ? L’impact est donc positif sur l’ensemble de la société. C’est un catalyseur pour lutter contre la pauvreté.
Toutefois, pour que la croissance ne se fasse pas au détriment de l’environnement, il est important de développer un secteur industriel durable. Ainsi l’ODD9 fixe comme cible 9.4 la modernisation et la durabilité des filières industrielles.
« 9.4 D’ici à 2030, moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables, par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement, chaque pays agissant dans la mesure de ses moyens. »
Pour rendre plus durable la filière industrielle, il est donc nécessaire de développer de nouvelles techniques et nouveaux procédés industriels. C’est pourquoi le troisième pilier de l’ODD9 est l’innovation.
Innovation
Pour répondre aux enjeux écologiques et socio-économiques, l’innovation et le progrès technologique sont clés. Ils doivent, entre autres, permettre d’utiliser de façon optimale les ressources et l’énergie.
Cependant, face aux enjeux cruciaux qui se posent aujourd’hui, les besoins en innovation sont très importants. Cela nécessite donc des ressources plus nombreuses. C’est pourquoi l’ODD9 vise à augmenter considérablement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de l’innovation ainsi que les budgets privés et publics pour la R&D.
Par ailleurs, pour que cette innovation profite à tous, il est important que la recherche se fasse aussi dans les pays en développement. Il faut savoir que, selon la Banque mondiale, les dépenses en recherche et développement en pourcentage du PIB dans les pays en développement sont jusqu’à 5 fois moins importantes que dans les pays développés. Or la recherche permet la croissance économique, crée des emplois et permet de trouver des solutions aux problèmes sociétaux ; Pour que de réels progrès se fassent dans le monde entier, la coopération internationale est donc clé.
Que ce soit dans les pays en développement et les pays développés, investir dans l’innovation est un atout pour les entreprises. Cela permet d’être en position de leader pour une transition vers une industrie durable, d’accéder à de nouveaux marchés et d’anticiper les réglementations à venir. Enfin, cela permet d’améliorer son image de marque.
Les entreprises ont donc tout intérêt à investir dans l’innovation, et plus globalement pour l’ODD 9. Mais que peuvent-elles faire concrètement ?
Que peuvent faire les entreprises pour l’ODD9 ?
Pour que l’ODD9 puisse être atteint, les entreprises peuvent augmenter leurs investissements dans la recherche et le développement en lien avec le développement durable. Elles peuvent aussi développer des produits ou services permettant l’accès de tous aux technologies de l’information et de la communication. Elles peuvent également transférer les technologies et savoir-faire auprès des pays en développement pour les soutenir dans leur développement technologique.
Soutenir une industrialisation durable qui profite à tous est aussi un moyen pour les entreprises de s’engager pour l’ODD9. Les entreprises peuvent ainsi développer l’emploi industriel en relocalisant une partie des infrastructures de production dans les pays développés. Autrement, elles peuvent encourager l’industrialisation des pays en développement. Attention toutefois à ce que cette industrialisation soit juste et durable. Enfin, elles peuvent se lancer dans une démarche d’éco-conception en réfléchissant à des procédés industriels permettant de réduire les consommations de ressources et d’énergie lors de la phase de production.
Enfin certaines entreprises peuvent agir pour le développement des infrastructures durables et résilientes. Pour cela elles peuvent construire des infrastructures d’accès à l’eau et aux autres services de base, en favorisant un accès au plus grand nombre.
Une entreprise innovante qui s’engage pour l’ODD9 : AFYREN
AFYREN est une entreprise innovante qui a pour mission de réduire notre dépendance aux ressources fossiles limitées. AFYREN a ainsi développé, après 10 ans de R&D, un procédé innovant basé sur la fermentation naturelle pour fabriquer des molécules biosourcées à partir de produits agricoles. Cette innovation a l’avantage d’aider de nombreux secteurs à réduire leur bilan carbone. Cette molécule permet d’émettre 3 fois moins de CO2 que les solutions déjà existantes. Ainsi leur innovation est applicable dans les domaines des cosmétiques, de l’alimentation humaine, de l’alimentation animale ou encore des produits chimiques. C’est une réelle opportunité pour les entreprises de ces secteurs, puisqu’elle permet de réduire leurs besoins en pétrole.
Elle répond également au pendant “industrialisation” de l’ODD9. En effet, l’entreprise française a pour objectif d’ouvrir en 2022 une nouvelle usine. On voit ici l’impact positif du secteur industriel sur la société dans son ensemble. En effet, l’usine AFYREN NEOXY permettra de créer 60 emplois directs et 200 emplois indirects.
Finalement AFYREN propose une solution à la fois écologique et économique. Ce n’est donc pas par hasard si leur solution a été sélectionné parmi les 1000 solutions efficientes de la fondation Solar Impulse de Bertrand Piccard. Un label qui prouve l’engagement de cette entreprise pour l’ODD9 mais plus globalement pour l’ensemble de la société.
On ne peut donc que leur souhaiter le meilleur pour leur projet !